bâtard(e) sensible

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KAATJE COSTERMAN
19 ANS
GLANDEUSE/DEALEUSE/GRAFFEUSE

Tu sais, toi et ton groupe de punks à chiens, on vous voit souvent dans tout Berlin. Devant un supermarché, à l’angle entre deux rues glauques, dans un parc... Et à chaque fois, le passant lambda se demande c’que vous foutez là, toi et ta gueule d’ange. Flamboyante d’innocence et de jeunesse, on a du mal à concevoir que tu traînes avec ces déchets, c’est que tu as l’air si jeune, si jeune, trop jeune pour abandonner ta vie au vagabondage halluciné des teuffeurs. Puis là, tu gueules plus fort que les autres, ton rire gras avale les exclamations fébriles du groupe ; et là on entend plus que toi, on voit plus que toi, toi et la dureté hargneuse de tes traits, toi et la fatigue violacée qui pèse sous tes yeux, toi et ta grosse veste militaire tes Docs couvertes de boue. Au royaume des raclures t’es reine sans couronne – mais au creux de ton soutif’ t’as un autre genre de trésors, les cristaux grisâtres qui scintillent d’extase comme l’immense regard d’un gamin pété sous D.
Soudainement tu te tais. Les discussions autour de toi continuent, mais toi t’es plus là. Au fond de tes prunelles on discerne vaguement le reflet d’un camtar sur les routes françaises, vous foncez vers le tekos de Cambrai toi et Adrien, il vous semble déjà entendre le boum boum boum enragé des caissons mais ce ne sont en fait que vos cœurs battant la chamade... Tes lèvres ont alors une torsion étrange, comme si elles retenaient difficilement un cri ou un sanglot. C’est sans doute que la réalité te rappelle, grattant cruellement les croûtes des plaies sur ton âme, l’absence d’Adrien aujourd’hui. Plus d’Adrien aujourd’hui, et plus d’Adrien demain plus non plus, plus d’Adrien jamais.
D’un coup de pied sec tu dégages un clebs en rut et grommelles à tes potes que tu décales, chargeant ton sac à dos sur l’épaule. En chemin vers tu ne sais où tu craches ta douleur et ta colère à coups de bombes. Ta souffrance en transe illumine Berlin de couleurs aussi discordantes que les élans de ton esprit tourmenté. Au coin d’une ruelle sombre tu tapes une poutre de D, et à peine la poudre a-t-elle le temps de chatouiller vivement ta narine fragilisée qu’un énorme sourire, un peu flippant tant il est serré, fend ta figure blafarde.
C’est bon, tout va bien.
Tant qu’il y aura des caissons et d’la came, tout ira bien.

- ketamind dtc
- detox tomorrow, micropoint
- whore, parabelle
- high hopes, pink floyd
- la paranoïa, darktek

spf/diane + ce forum pète le feu (par contre pourquoi chez-moi l'image elle est décalée )

Code:: hattie watson / kaatje costerman

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Wesh, bienvenue biatch.

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une dealeuse
bienvenue par ici!
(pour l'image c'est trop bizarre, apparemment ça fait ça sur chrome mais chez moi ça marche niquel... je comprends pas!!!)