ET PUIS ON

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MYKOLA BUDNYO
26 ANS
EBOUEUR

Citation :: mykola artem budnyo. né 24/09/1988. à kiev (ukraine). rentier. étudiant en médecine.

l’ukraine ce n’est pas la russie, lanoukovytch ce n’est pas poutine.
voilà ce qu’on lui a toujours dit, voilà ce que ses parents ont toujours essayé de lui faire comprendre. famille aux revenues élevés, ce ne sont pas eux qui défilé dans les rues de kiev à chaque manifestations, pas eux non plus, qui se sont plaints de la corruption et des élections truquées. qu’importe, eux, ils avaient la politique de leur côté, la chance d’avoir un nom influant.

Et puis, on s'aperçoit
Que partir, ça sert à rien,
Et puis, on s'aperçoit
Que de rester, ça sert à rien,
Alors, on reste,
Alors, on reste, n'importe où.

- on ne sort pas c’est hors de question.
- myko’, c’est pas une soirée étudiante, c’est une putain de révolution ! on y va y a pas à discuter !
- mais regarde ! regarde !

ses mains sur le visage de tasha, l’obligeant à fixer la fenêtre, l’obligeant à regarder dehors.
elle a ce regard horrifié, mais la lueur d’une détermination que mykola n’arrive pas à éteindre. ce n’est pas la révolution qu’il y a sur la grande place de kiev, ce n’est pas la révolution, c’est la guerre.
la nuit ne parait même plus noire avec ces départs de feux tous les deux mètres.
une marée humaine parsemée de drapeaux ukrainiens et européens, encerclée par des policiers.
les fenêtres fermées n’empêchent pas les cries et les chants de résonner dans le grand appartement luxueux de mykola.

- tu veux faire quoi ? m’enfermer dans ta cage dorée en regardant mes amis se battre pour une cause que mon fiancé ne comprends même pas ?
- on part. demain. on attend le matin que ça se calme, et on part.
- où ça ? en russie ? voir ton pote poutine ?
- à berlin.

tasha ça l’a fait rire. mais d’un rire mauvais. fille d’ouvriers, elle a parfaitement conscience de ce qui se passe là-bas, et jamais, au grand jamais, elle n’acceptera d’être observatrice dans une grosse tour d’ivoire. elle, elle a des valeurs, des vraies, et elle se bâtera pour ça, pour sa famille, pour ses amis, pour son pays.

un billet d’avion ce n’est qu’un bout de papier qui se déchire.
une alliance qu’une promesse qui s’oublie.

Et puis, on s'aperçoit
Que d'être deux, ça sert à rien,
Et puis, on s'aperçoit
Que d'être seul, ça sert à rien,
Alors on fait, alors on fait,
N'importe quoi !

- j’aime beaucoup ton accent!! tu viens d’où??

elle hurle pour couvrir le son de la musique, mais mykola n’entend pas, il ne comprend pas. qu’est-ce qu’elle veut celle-là ?
sûrement pareil que les autres, elles sont toutes pareilles les allemandes, à voir des sourires comme assurance.
mykola lui, il fait des sourires pour qu’on le laisse tranquille. s’il vient ici c’est juste pour s’abrutir l’esprit avec la musique qui bousille ses tympans. ça l’empêche de trop réfléchir, les boums boums boums et les cris en guise de réflexion, ça remplie le crâne de coton intellectuel, comme ça il oublie. il oublie tout. tasha, l’ukraine, sa famille qu’il a abandonné, ses études aussi.
maintenant il est à berlin, dans un pays qu’il n'apprécie pas, entouré d’un langage qu’il ne comprend pas, à vider les poubelles des gens qu’il n’aime pas.
au moins ici ce n’est pas la guerre.

- répète j’ai pas entendu!
- tu viens d’où??
- ukraine!
- avec la révolution ?? wow!! t’es pas mort ?? qu’est-ce que tu fais là ??
- on va danser ??

mykola sait pas danser, il aime pas ça en plus. mais au moins elle va la fermer, puis peut-être que son corps sera une bonne alternative à la musique abrutissante.

Et puis, on s'aperçoit
Que le passé, ça sert à rien,
Et puis, on s'aperçoit
Que l'avenir, ça sert à rien,
Alors, on meurt, alors, on meurt
N'importe quand !

ce sont toujours les mêmes matins maintenant. toujours sa douche au saut du lit, sa serviette bleue autour de sa taille, son grand bol de café noir, puis son regard par la fenêtre, son doigt d’honneur quand il l'aperçoit à travers les rideaux.
puis il s’habille, il s’en va, son gilet orange fluo sous le bras.
il ferme à clé, ses yeux qui se promènent sur le haut de sa porte, et l’écriture de tillo, ses mots écrits à la craie.

NOUS SOMMES TOUJOURS LA

il arriverait presque à lui arracher un sourire si le pincement dans son coeur n’était pas chaque jour un peu plus fort.

et pour combien de temps, hein, tillo ? quand t’auras ton diplôme ? quand t’auras un travail ? quand tu partira de chez tes parents ? on sera où “nous” ?
il soupire et tire sur sa manche, de deux gestes de mains il efface l’écriture.
allez tillo, tu sais qu'on ne reste pas.

Citation :: mykola artem budnyo. né 24/09/1988. à kiev (ukraine). éboueur.

Johannes Brahms - Op.49 No.4 Wiegenlied / Lullaby.
Pink Floyd - Echoes.
DakhaBrakha - Please don't cry.

camille/LARME STLAURENT + j'ai une culture musicale de caca coucou

Code:: baptiste radufe / mykola bydnyo

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ah la beauté
bienvenue ici joli garcon, j'ai hâte de voir ce que tu nous caches sur le personnage ET PUIS ON 3847625279

(pour la musique c'est pas vrai!! puis tu mets ce qu'il te plait avant tout cat

)

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radufeeeee
bienvenue par ici, et puis ce scénario!!!

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le métier. et baptiste. et le scénario. et la fiche
bienvenue !

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OH MY GOD. Tellement hâte de lire la suite. C'est trop bien *O* Et bienvenue officiellement au passage o/

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Très bon choix de scénario, ce personnage est tellement attirant,
bienvenue ici, j'ai vraiment hâte de lire entièrement son histoire, pour l'instant j'en suis fan **