| Sujet: BITUME (anselm) Dim 7 Juin - 15:15 | |
| Le soleil tape déjà sur Berlin. J'me brûle le cul assise sur le trottoir. Toujours la même routine, jean baskets mini haut ou trop grand t-shirt. Je choisis les trottoirs au hasard, j'me pose souvent en face d'une bonne grosse maison. J'imagine leur vie de petits friqués à l'intérieur et ça m'tue (de rire). Minables. J'supporte pas leurs gueules de riches. Sauf quand j'passe mes mains dans leurs poches pour leur voler leur cons en pleine nuit. Mais là c'est le jour. Le soleil tape sur mon crâne. Les nuages se sont tirés aujourd'hui. A+ Assise, j'ai parfois envie de m'étaler sur le goudron, en plein milieu de la route, voir quelle voiture klaxonnera la première. Ou me passera sur le corps la première aussi. Mais j'continue de fixer les maisons d'en face. Les maisons friqués. Et j'espère qu'un des leurs sortira, que j'puisse spéculer sur sa vie pourrie. Mais rien, personne ne sort. |
|
Anselm HoferMESSAGES : 33
| Sujet: Re: BITUME (anselm) Dim 7 Juin - 20:50 | |
| T’es là. Comme à ton habitude. Assis sur le bord de ta fenêtre. C’est même aménagé, comme un petit canapé. Mais, t’y passes tellement de temps. À te demander si dehors, c’est mieux que dedans. Là où tu t’ennuies, où tu te sens si terne, si vide. Anselm, tu fixes la rue. Les rêves pleins la tête, un sourire un peu idiot sur les lèvres. Alors qu’en bat, t’entends les parents s’activer. Parfois, dans ton esprit un peu différent, tu les hais, de te laisser dedans.
Puis, tu la vois. L’ombre, la silhouette. Là, devant la maison. Tu sursautes, te recules. Comme si elle t’avait vu. Mais, ce n’est pas possible n’est-ce pas ? Alors, timidement, tu te rapproches de la vitre, et, tel un enfant tu poses tes mains dessus, le nez presque écrasé contre le verre. Tu te demandes bien qui s’est. Parce que tu l’as jamais vu là. Et pourtant, tu regardes souvent dehors Anselm. Est-ce qu’elle s’est perdue. La fille ?
|
|